Températures et remplissage des grains La fraîcheur devrait favoriser les grains du Nord de la Loire

Le cumul des températures supérieures à 25°C entre la floraison et le stade grains pâteux des blés permet de déterminer le potentiel du Poids de mille grains. Ainsi durant cette phase, le suivi des températures maximales permet d'évaluer les potentielles pertes de rendement dues à ces excès thermiques.

Au 10 juin, les grains de blé ont terminé leur remplissage au Sud de la France. En remontant vers le Nord, les grains ont atteint 80 % de remplissage dans le Poitou, 66 % dans la région Centre et sont à 40 % dans le Nord de la France.

Au Nord de la Loire, les températures actuelles sont favorables au remplissage. Les poids de mille grains ne devraient pour le moment avoir subi aucune perte. Une petite zone à l’extrême Est pourrait voir son potentiel baisser puisque depuis le stade floraison, 39°C ont été cumulés, soit une perte potentiel de Pmg de 3 à 4 grammes.

Au Sud de la Loire, il est possible de faire le bilan des pertes potentielles de Pmg. La sécheresse a limité le nombre de grains/m², et les pertes seront donc limitées. Si on considère un nombre théorique de 12.000 grains/m², les pertes peuvent être évaluées, comme illustré sur la carte ci-dessous, entre 2 et 5 q/ha pour le Sud de la France.

Pour le Nord de la France, les pluies tombées à partir du 4 juin ont permis de reconstituer les réserves hydriques et de favoriser le remplissage des grains. Sur la carte ci-dessous on peut voir les conséquences favorables de cette pluie. Tous les départements au Nord de la ligne vert foncé auront des Pmg d’autant plus favorables que la pluie sera tombée en abondance, et cela pour les variétés tardives et précoces.

Entre les deux lignes, vert foncé et vert clair, les conséquences seront les mêmes mais l’effet sera surtout localisé sur les variétés tardives.

Au Sud, les taux de protéines devraient être satisfaisants puisque les conditions de transfert ont été correctes, surtout dans le Sud-Ouest et la vallée du Rhône. Par contre, les conditions actuelles sur le Nord de la France ne sont pas favorables au transfert. Il est possible que les taux ne soient pas très élevés, et qu'ils feront baisser la moyenne nationale.

En ce qui concerne le PS, celui-ci est très dépendant du rayonnement et de la pluviométrie reçus pendant la phase de formation des enveloppes. Ce stade est en cours au Nord de la Seine et il est fort probable que les poids spécifiques ne soient pas à la hauteur des attentes si la météo continue dans ce sens d’ici la récolte. Pour le Sud, des conditions optimales ont été enregistrées durant cette phase, et il est attendu des PS corrects, si la pluie actuelle ne continue pas.